Numéro Sept mille trois cent quatre vingt huit

 

●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●

 

Xeroderma Pigmentosum

 

Le Journal des Frères Michon

 

●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●·●

 

Hebdomadaire à parution irrégulière fondé en 1846

 

 

 

La rubrique littéraire de monsieur Hibou :

 

 

   Monsieur Hibou, lettré de ces bois, docteur en zoologie, gastronome à ses heures, œil de lynx infaillible, vous invite à la découverte de la lettre française et internationale. C’est pour ça qu’il a mis une chemise propre et qu’il s’est peigné.

 

 

Monsieur Hibou a l’honneur, en ce jour, de vous présenter un roman d’anticipation publié aux éditions Fleuve Noir et écrit par un des plus brillants auteurs de ce début de siècle :

 

Honoré de Salback

 

 

 

 

  ATTAQUE SUB – TERRESTRE

¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨¨

                       ^^^^^^^^^^^^^

…………………………………...........

            ^^^^^^^^^

 

   Le roman choisi cette semaine par mes soins habiles et distingués est intitulé, comme vous venez de le lire, Attaque sub-terrestre, le dernier des petits bijoux écrits par un esprit fin et prometteur ; ce roman, j’en réponds comme de moi-même, je l’ai testé avant le public, tel un goûteur au service de son prince, et séparant pour lui les aliments sains des abjectes denrées.

  J’ai eu la semaine dernière l’honneur et l’avantage de rencontre Monsieur de Salback en son manoir privé de Saint-Gaudens : celui-ci m’a accordé la primeur de ses anecdotes croustillantes et de ses confidences savoureuses. Amis lecteurs, passionnés de littérature, régalez-vous !

 

 

  Monsieur Hibou : Monsieur de Salback, afin d’en bien situer l’action et les enjeux, pouvez vous en quelques mots nous dire de qui traite votre succulent ouvrage ?


 Honoré de Salback : Roman français scato anticipé mon dernier opus est la transfiguration métaphorique d’une coagulation culturelle née d’une occlusion sociale venue des bas fonds des dégoûts. Le KK exponentiel, masse récusée se presse à la sortie, va exploser sur Boris, jeune travailleur émigré qui vend des hot-dogs dans une boîte sans avenir. Son destin change du tout au tout quand il reçoit la révélation de la vie sub-terrestre par l’intermédiaire de Raël, un représentant en cométiques.   

 

 MH : Si j’ai bien compris, ce tome mérite de figurer dans la bibliothèque de toute personne distinguée* ?

 

 HDS : Assurément ! Bigre ! Que diantre ! Sans distinction aucune !

 

 MH : Quel usage faîtes-vous personnellement de cette Bible ?

 

 HDS : Pour la mise en bouche, j’en lis toujours une ou deux pages avant d’aller téléphoner au pape. C’est, du reste, un excellent laxatif, recommandé par la pharmacie Michon.  

 

 MH : Qui vous a donc inspiré le personnage de Dardanella ?

 

 HDS : Dardanella, une blonde pulpeuse bardée de nichons comme des pastèques est la transfiguration métaphorique de mes désirs secrets les plus intimes. Pour la créer, j’ai du puiser mon inspiration aux tréfonds de l’être, tel Victor Hugo, au pied d’une falaise, les cheveux face à la tempête, tel Don Quichotte invoquant sa Dulcinée…


 MH : Et votre femme n’en a jamais été jalouse ?


 HDS : Ma femme pète au lit en dolby stéréo, ce qui fait fuir tous les voisins et n’épargne aucuns insectes volants où rampants. Elle n’a donc point été jalouse d’une rivale de papier qui ne peut supporter la comparaison avec ce cul des plus sublime, multi usage, poly fonctionnel.


 MH : Monsieur de Salback, merci.

 

* catégorie dans laquelle Monsieur Hibou inclut, bien évidemment, la totalité du journal des frères Michon qui, par leur fidélité, ont d’emblée attesté de bon goût.

 

Ne manquez pas la prochaine rubrique littéraire de monsieur Hibou ! ! ! 

 

Index