Numéro Sept mille trois cent quatre vingt six

 

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Xeroderma Pigmentosum

 

Le Journal des Frères Michon

 

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Hebdomadaire à parution irrégulière fondé en 1846

 

 

 

La rubrique littéraire de monsieur Hibou :

 

 

   Monsieur Hibou, lettré de ces bois, docteur en zoologie, gastronome à ses heures, œil de lynx infaillible, vous invite à la découverte de la lettre française et internationale. C’est pour ça qu’il a mis une chemise propre et qu’il s’est peigné.

 

 

Monsieur Hibou vous présente aujourd’hui un essai de sociologie & gastronomie signé

 

Oncle Roup

 

 

 « Tous obèses en 2012 »

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   Le dernier opus de l’Oncle Roup est un essai gastromico-sociologique que nous vous conseillons de ne pas manquer ! « Tous obèses en 2012 » représente la somme de dix années d’études par l’Oncle Roup sur les aliments typiques de l’hommes moderne tel le « fasteufoude », le « andbeurgeurre » ou encore le « auttdogphryte », études que l’Oncle Roup à mené avec une rigueur quasi-scientifique sur des territoires indigènes et hostiles a l’homme civilisé, c’est en effet aux Zétazuni, dans le climat subtropical de la forêt équatoriale que fleurissent les plus beaux spécimens de « makdaunaldes », une espèce toute récente de « fasteufoude ». Sa récente propagation épidémique dans le monde occidental et le reste de la planète est à la base de la thèse soutenue par l’Oncle Roup dans ce généreux ouvrage de 756 pages dont 30 planches couleurs 60 x 132 cm paru aux éditions du « Boudin-fayot », thèse selon laquelle nous serions « tous obèses en 2012 ».

 

    Monsieur Hibou : Oncle Roup, pouvez-vous nous présenter cet ouvrage ?


    Oncle Roup : A la suite de mes voyages culinaires et mondiaux au travers du vaste monde et même de l’univers dans sa globalité, en tant que défenseur invertébré de la boustifaille et du graillon, j’ai jugé de salut public de prévenir mes contemporains sur les dangers qu’ils encourent : le fastefoude, c’est la mort du petit commerce et du marchand de kalendos comme on l’aime ! Ma thèse est scientifiquement étayée sur une typologie des types de gras ; il me semble, que rien ne diffère plus d’une graisse bien française, formée avec lenteur et patience par une alimentation d’une saine richesse – je prends au chapitre quatorze le cas de la crème et de la brioche – qu’une corpulence rapide et artificielle des fastefoudes : la preuve empirique en est à mon sens la différence des courbes de postérieurs, lesquelles font également l’objet d’une typologie en quatre ensembles et quarante quatre sous ensembles.

 

    MH : C’est donc un ouvrage essentiel de la littérature culinaire et mondiale ?

 

   OR : Non seulement, mais c’est aussi un message politique et internationaliste : oui à l’internationale du saucisson de cheval, non à l’impérialisme du andbeurgeurre, stade suprême du capitalisme.

 

    MH : Quel usage faîtes-vous personnellement de cette Bible ?

 

    OR : Tout dépend de mon humeur ; pour tout vous avouer et comme cela figure expressément sur la quatrième de couverture de mon ouvrage, j’ai sommé ma maison d’édition de réaliser l’impression sur papier alimentaire parfumé aux différentes saveurs du bout du monde ; quand j’ai un petit creux, je me fous une page derrière la cravate, hé  ! Sinon, avec mon club d’aviation, nous réalisons des parachutages en Afrique orientale française.

 

    MH : Vous conseillez donc cet ouvrage aux cuistots débutants comme aux amateurs confirmés ?

 

    OR : Assurément ! La dernière section, qui débute à la page 14 est constituée de mes petits trucs, qui n’est autre qu’une édition refondue de mes meilleures recettes (voir la première édition chez Fion en 1954) ; par exemple, je donne mes astuces relatives à l’usage de l’huile automobile dans la friture des calamars… mais je préfère vous garantir la primeur de ces exclusivité lorsque vous aurez acheté ce petit bijou !


    MH : Et où pouvons nous nous procurer cette mine d’or du bon goût gastronomique ?


    OR : Madame Guicheteau, une amie d’enfance de la rue Bonasse à Nantes m’a convaincu de lui céder le monopole de la diffusion de cet ouvrage. Rendez-vous à la boucherie ! Pour dix volumes achetés, une tartelette au fromage arrache gueule est offerte !


    MH : Oncle Roup, merci.

 

 

Ne manquez pas la prochaine rubrique littéraire de monsieur Hibou ! ! ! 

 

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