Numéro Sept mille trois cents quatre vingt trois

 

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Xeroderma Pigmentosum

 

Le Journal des Frères Michon

 

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Hebdomadaire à parution irrégulière fondé en 1846

 


Dans notre série zoologique « Les volatiles d’ici et d’ailleurs »…

 

L’image de la semaine :

 

Jean-Marie Le Paon nous fait sa roue !



 

Photo : Adalbert Chougnass’ votre fautographe et serviteur attitré

 

   Eminent représentant de la famille des fascisoïdes et plus précisément de la branche des pétainidés, cet exceptionnel spécimen de Jean-Marie Le Paon, dont l’existence nous a au demeurant été révélée le mois passé par un confrère ornithologue basé à Saint Mouthier les Bruyères, dans les environs de cette bonne ville de Saint-Cloud. Conséquemment, la rédaction dans un des vibrants cris d’unanimité qu’elle peut, dans ses grandes heures, produire sans fausses notes, a jugé d’une extrême pertinence, à des fins pédagogiques et didactiques, de présenter sans plus attendre à notre lectorat adoré, cet animal qui sans nul doute, deviendra rapidement la coqueluche de tous nos chers foyers de France et de Navarre, cela va sans dire.

Elevé dans le respect le plus total de la tradition nationale par une amie des bêtes, Mme Maréchal, le Jean Marie Le Paon que nous vous présentons est, à l’heure actuelle, le seul et unique représentant de sa race ; d’un âge indéterminé mais d’une détermination sans âge, il mène une existence tranquille entre la basse cour et la poulaillerie, où il n’a de cesse de cultiver des relations fructueuses et galantes. Pour ce qui est de son alimentation, sa propriétaire a remarqué à plusieurs reprises que ce cher petit ami de l’homme n’avait aucun goût pour le mégret, et ce, vraisemblablement, par respect et déférence pour tous ses congénères, les connards ; toujours est-il que le Jean-Marie Le Paon n’en est pas moins un animal solitaire et grincheux ; une seule petite joie hebdomadaire peut le sortir de sa torpeur : la musique, plus précisément la musique militaire. Paraît-il, mais il s’agit là d’une affirmation de sa propriétaire, laquelle n’a malheureusement pas pu être vérifiée par nos soins, ce que nous regrettons sans faux semblants, que lorsque le défunt Monsieur Maréchal arrivait en trombes dans le jardinet où le calme et gracieux volatile a l’habitude de passer ses après-midi d’automne, en jouant « Tiens, voilà du boudin » sur son petit clairon, le Jean-Marie Le Paon, se levant sur ses deux frêles pattes, faisait, incessamment, la roue. Un beau témoignage de ferveur et d’amitié, qui ne pourra qu’attendrir toutes celles et ceux, nombreux parmi nos chers lecteurs, qui ont de l’amitié, si ce n’est de l’amour, pour les animaux à plumes.

 

De notre correspondant spécial à Saint Mouthier les Bruyères,

Marle Chaurras.

 

 

     La semaine prochaine, toute la rédaction de notre journal sera ravie de vous présenter une nouvelle image incroyable et mystérieuse !

 

 

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